Une belle soirée en résumé.
J'étais même jolie, c'est dire comme ce fut exceptionnel.
Une manière de reprendre les habitudes de l'année dernière le temps d'un soir.
Il y avait celle qui est toujours belle quoi qu'il arrive, celui qui est passé maître dans l'art de la dissimulation d'objets diverses, celui qui voulait me taxer une écharpe et le Topkapi de mon cœur.
Il y avait des pizzas maison, des massues, des balles de jonglage et un staff.
Sans oublier ce chemin, que nous avons parcouru tellement de fois et qui nous est si familier maintenant.
Mais là c'était différent, peut être parce qu'on criait "Voiture" dès qu'il y en avait une dans la rue, peut être parce que j'étais la seule incapable de jongler en marchant, peut être parce que dès que je parlais avec Frank ils nous disaient "Bouh les amoureux"...
Peut être parce que ça faisait longtemps, tout simplement.
Il y avait aussi cet éclairage, si particulier que nous fûmes deux à nous mordre les doigts de ne pas avoir notre appareil sur nous.
Et cette envie, de courir dans les champs, les bras écartés, avec l'impression que si nous courions plus vite, toujours plus vite peut-être nous nous envolerions.
Et puis ces rires, ce violon qui imitait à la perfection le bourdonnement d'une abeille, les 22 saucisses à manger, la vaisselle faite avec l'aide de ces deux messieurs et la musique.
Et surtout la musique.
Une chanson écoutée et réécoutée sans se lasser et chanter, bien ou mal mais peu importait.
Il y avait ce feu, si envoutant, cette odeur d'essence, ces mains noires, cette chaleur qui émanait et cet éclairage diffus sous lequel vous étiez tous si beaux, encore plus beaux que d'habitude..
Il y avait celle qui est toujours belle quoi qu'il arrive, celui qui est passé maître dans l'art de la dissimulation d'objets diverses, celui qui voulait me taxer une écharpe et le Topkapi de mon cœur.
Il y avait mon printemps et c'est le principal.