Et laisser jaillir la lumière qui est en soi.

Aujourd'hui j'ai volé une rose. Elle n'était pas à moi, oh non mais qu'est ce qu'elle était belle. Une beauté à mourir pour elle, à couper le souffle, à s'arrêter d'un bloc pour l'admirer, sentir son odeur et toucher ses pétales soyeuses. Belle à vouloir se poser pour la regarder s'épanouir et mourir, c'est si court la vie d'une rose. Il faisait soleil, la rue était déserte alors je l'ai prise, qui s'en rendrait compte?
Elle m'a piquée avec son épine, du sang a aussitôt perlé sur le bout de mon pouce, je l'ai sucé jusqu'à ce que ça s'arrête.

 Joyeux Anniversaire! (avec du retard il est vrai)

 

J'ai eut très peur, tu le savais? Peur que ça ne te plaise pas, que tu trouves ça nul, futile et inutile, peur que tu te moques et me trouves ridicule. Mais avec le recul je me dis que c'était vraiment idiot et que je le savais au fond. Je savais que tu étais du genre à apprécier ça, digne de voir de belles choses là où il n'y a que du rafia collé sur du papier de couleur, là où les enveloppes sont décorées et pèsent une tonne. Ce sont tes yeux je crois, ils voient merveilleusement bien, ils embellissent ce qu'on leur offre, c'est obligé. Tout ça je le savais déjà mais je n'osais pas y croire, c'est pour ça que j'ai eut si peur.
Mais quand j'ai vu tes mots je suis restée bouche bée. C'est le plus beau merci qu'on ne m'ai jaimais dit, le plus vrai, le plus fort. Le genre de merci qui me dit que ça valait vraiment la peine, qui me donne envie de d'offrir des bricoles à la terre entière si ça touche autant. Le merci qui te rend sans aucun doute encore plus particulière à mes yeux que tu ne l'étais avant.

Et quand j'ai eut fini de lire tes mots, je n'ai eut qu'une envie, te serrer très fort dans mes bras.
Mais j'ai juste sourit, très fort aussi.

 

 

On n'écrit jamais sur la joie de vivre, le fait d'être heureux, faut dire que savoir ça n'intéresse pas grand monde. On préfère dire le malheur, les larmes qui coulent et s'accrochent aux cils, on parle du bruit des sanglots, du goût des pleurs et de la douleur du coeur, celle qui te déchire de l'intérieur et te laisse souffrir en silence.
Les papillons dans le ventre tout le monde s'en fiche, tout comme le doux carillon d'un rire, les fossettes d'un sourire et les larmes de joie. On ne dit jamais que ces larmes sont sucrées comme un fruit d'été, acidulées comme un bonbon. On ne parle pas du goût des belles larmes, ni de la caresse d'une bonne nouvelle qui retenti dans les oreilles et se répand dans tout le reste du corps.

Alors je ne décrirais rien, pour n'embêter personne, je dirais juste que je suis heureuse pile poil comme il faut.