Lundi 5 janvier 2009 à 20:59

 
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En retard, en avance mais jamais où et quand il faut.
Un brin décalée, toujours à l'ouest sans oublier un peu d'ironie au milieu de tout ça.
Des bottes à talons haut pour faire plus grande et entendre le clac des talons résonner sur les pavés la nuit, quand il fait froid et qu'il n'y a personne à l'horizon. Tout était dans le détail, le parapluie noir au dessus de la tête, le rouge à lèvres soigneusement étalé, les yeux noirs pour faire méchante. Et une envie d'être égoïste aussi, de ne plus penser aux autres. Cela lui ferait sûrement du bien. Elle avait pensé à Lui deux ans durant, sans interruption, penser à elle ne pouvait pas lui faire du mal.
Besoins de respirer, de souffler, de se retrouver, de garder des chaussettes pour dormir, ne plus se maquiller le matin, se ronger de nouveau les ongles et se gratter le nez.
Aller au théâtre, marcher, beaucoup. Marcher encore et encore, dans Paris, découvrir de nouvelles rues et ruelles, se perdre mais ne pas avoir peur, se croire suivie alors que non.

Et le clac des talons derrière elle, pour toujours.


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Jeudi 1er janvier 2009 à 18:10

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La mitrailleuse, la radio, les cris, les rires et tout le reste. Une grosse bouillie de notes qui ne ressemblait à rien. Ca faisait mal aux oreilles. Et à la tête. Impossible de comprendre quoi que ce soit dans ces conditions, on fait des efforts, on hurle mais rien à faire. Et ça empire avec les minutes qui s'écoulent. Moins on s'entend plus on hurle, plus on hurle moins on s'entend.
Et quand on en arrive à ce point, à ce but ultime tout le monde se tait. D'un coup. Sans se concerter ni donner de signal. Sur le coup ça paraît magique, presque irréel. On comprend encore moins. Le bruit n'avait déjà pas de sens alors que penser de ce silence. On voudrait être gêné, essayer de combler le blanc grandissant mais à quoi bon.

Alors tous se sont tus, plus une note, plus un son, le néant, le vide total. Plus de regards échangés exceptés ceux de l'incompréhension et de l'étonnement. Des gestes figés, des muscles tendus, des yeux vides.

Ils n'avaient plus rien à dire.

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Mardi 30 décembre 2008 à 17:13

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Il y avait du verglas ce matin. Pas la petite plaque de verglas par ci par là, du verglas recouvrant toute la route, l'allée et les trottoirs. C'est dans ces conditions que j'ai rencontré un monsieur qui m'a gentiment dit de revenir quand tous les papiers seraient faits. Je crois qu'intérieurement ça m'a soulagée de l'entendre dire ça, de retarder l'échéance à la semaine prochaine. Ce n'est pas aujourd'hui que je me jetterai à l'eau, pas encore. Pourtant il faudrait que d'ici fin janvier j'ai bien avancé ce qui est loin d'être certain.
Une fois de plus je m'en remets au hasard, faut dire que jusqu'à maintenant ça a plutôt bien marché alors pourquoi je changerais?
Puis avec tous ces chocolats dans le ventre il n'est pas évident de réfléchir à des choses sérieuses. Et j'attends toujours mon appareil photo qui n'était plus en stock. J'attends toujours de pouvoir reprendre des séances photos parce que rien de nouveau depuis septembre dernier ça commence à faire long.

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Dimanche 7 décembre 2008 à 23:09




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C'est une enveloppe qui fait carte postale en même temps. Une enveloppe avec la lettre écrite dessus. Et dedans il y a des graines enfermées dans un sachet. Je l'attendais cette lettre, sans avoir d'idée quant à son contenu. Je ne m'attendais pas à cela dans tous les cas, je ne pourrais pas dire à quoi mais pas à ça. À une gentille lettre, pleine de jolis mots et de belles attentions.
C'était bien mieux que ça, il y avait les jolis mots, les belles attentions et les coquelicots.
Parmi mes amis j'ai la chance d'en connaître un qui sait enfermer les coquelicots dans une enveloppe sans les cueillir.
Parce que tu l'as dit Toi même, "Comme tu aimes les coquelicots mais qu'on ne peut pas les cueillir, les voici en graine."

C'est entendu, les coquelicots vont fleurir à ma fenêtre bientôt et ce sera l'été, l'été dernier et l'été prochain, tout à la fois, comme tu l'as si bien dit.
Et pour mon printemps? Il a disparu depuis longtemps, bien trop longtemps...

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Jeudi 4 décembre 2008 à 21:01

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C'est avec le jour que tout recommence. Avec le bruit du chantier aussi. Parce que le matin on n'est plus le même. Soudainement on n'a plus de mot, incapable de parler, de rire, d'être de bonne humeur. Trop dur, trop d'effort.
Le matin on essai de sortir de ses pensées, on tente de faire bonne figure mais la fatigue nous rattrape.
Et la pluie aussi. Sauf qu'on est équipé contre la pluie en général, mais contre la fatigue, non. Le froid gèle les mains mais peu importe, le vent nous empêche de marcher, les grévistes aussi.
Somme toute, tout était la pour retarder l'échéance, le départ. On avait du temps en plus, plein, mais impossible d'en profiter. Trop mal, trop froid, trop peur. C'est con d'avoir du rab de minutes et être incapable de l'utiliser comme il se doit.

En même temps les au revoir c'est pas évident, on n'arrive plus à dire ce qui comptait vraiment, on n'arrive même plus à être heureux parce que c'est trop tard, c'est la fin. Ou le début, de la journée.
Je crois que je reviendrais. Pour voir si Henriette est aussi casse-tête que vous le dites.
Puis faut pas croire, pour vous voir aussi. Non mais.

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