Dimanche 11 octobre 2009 à 22:31


Les rôles sont distribués à la va vite, sans s'attarder sur qui jouera quoi, ce n'est pas ce qui compte. On est parfois surpris de la répartition, on trouve que ça ne colle pas toujours mais soit, la fille qui a une relation stable avec un garçon merveilleux pourquoi pas?
Et puis un jour tout s'inverse, on jouait sans doute mal, pas assez convaincant, ou alors on en faisait trop. Pas assez de crédibilité dans cette comédie de la vie, on n'a plus le droit de jouer à ça, alors on nous retire le rôle, le script est brûlé, redistribué à un autre. On perd tout, plus de rôle, même pas celui de figurant, rien, la feuille est pleine de vide, un Néant majuscule qui intimide beaucoup trop.

Alors on devient souffleur, on aide les autres à être crédibles, on donne des conseils pour éviter les faux pas. On se complait dans leurs actes, leur succès, leur réussite. Jusqu'au jour où. Où on réalise que notre vie n'est que du feu, celui qui brûle de l'intérieur. Au début on trouve que cette sensation de douce chaleur est agréable, on s'en accomode, on l'aime. On se consume dans cette chaleur, on se carbonise les entrailles. On devient cendre, sans goût ni odeur ni couleur. Gris, terne, poussière de rien. Trois mots survivent à cet incendie:

Je. Suis. Seule.

Publié par elfeperigourdine

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Par Celle.qui.ne.met.pas.de.point le Dimanche 11 octobre 2009 à 23:00
Je suis scotchée. Des mots et des images si justes que tu donne de la réalité Réalité tranchante, oui. C'est terrible, et magnifique. C'est les deux, en même temps. Parce que c'est exactement ça en vrai. On devient souffleur, parfois on a toujours été que ça. Alors merci de rendre ça beau, ç'en est pas moins horrible à vivre mais étrangement ça rassure. Ce qu'on doit être des tas a être seuls ensemble.


Merci de ton passage chez mon autre moi "crumpled", c'est vrai on peut tomber amoureux de tout, ton commentaire m'a fait sourire.Merci.
Par roman-qui-n-existait-pas le Mercredi 14 octobre 2009 à 13:31
Je suis sacrément bluffé : commencerais-tu à parler comme moi ? J'ai l'impression que j'aurai pu écrire ce genre de choses il y a quelques années (en moins... bien je pense, ton art de la métaphore fait de toi une véritable reine, devant laquelle je ne peux que m'émerveiller en posant le genou).

Outre le magnifique de tes propos, je peux dire que je me sens souffleur par moment également. Mais un mauvais souffleur ? Je souffle par rapport à mon idéal d'un théâtre tragi-comique, mené de contradictions, de doutes et de vide. Je souffle des choses de travers, je prononce plein de lapsus et les quiproquos et vaudevilles fusent de ma bouche plus qu'un happy-end. Seule une seule fois, j'ai soufflé un seul mot, juste : "Sois". Sois-toi, de toute manière tout finira bien car le scénario en est à son dernier acte, sa dernière scène. Le reste du temps j'emberlificote l'intrigue et ne le rend que plus dédaleux. L'improvisation de mes comédiens est suffisante, en espérant que cette pièce n'aura pas de suite ou de scène dissimulée.

Mais souffleur n'est pas un métier assez rémunéré, en terme de satisfaction personnelle, il soutient d'être attentif et observateur, et de ne pas réellement se retrouver sur les planches. Qu'il est dur de se retrouver seul, d'être là pour voir les autres avancer, de n'être qu'un engrenage qui jadis, sans être vital, fut important, et de n'être désormais qu'une poulie cachée dans le mic-mac insidieux d'une mécanique invisible. La solitude paraît, pour certain jour, une véritable liberté, mais la plupart du temps n'est que le maillon faible, un personnage de papier qui devrait être dans une farandole de papier mais qui fut déchiré pour être mis de côté.
Par Mademoiselle-Coquelicot le Mardi 27 octobre 2009 à 1:08
Ils écrivent beaucoup, au dessus. Moi je voulais juste te dire que je pense à toi, que les coquelicots sont toujours aussi beau, et que j'ai accroché ta carte et ton tableau dans mon chez-moi, et que ça me plaît, je ne te remercierai jamais assez. Tu as du talent, en plus d'être souffleuse.
Par http://www.vanspascherofficiel.fr le Jeudi 29 janvier 2015 à 7:33
. Je n'ai même pas besoins de fermer les yeux pour l'apprécier parce que je la vois.. Je vois les arbres, les notes, les oiseaux et le ciel. Je vois les couleurs changeantes et le vent dans les feuilles. Je vois les nuages qui obscurcissent tout.
Par http://www.rac-construction.fr le Vendredi 21 août 2015 à 4:58
Magnifique!!
Par http://www.monclercamillegalap.fr le Mercredi 30 septembre 2015 à 9:04
La mélancolie est envahissante quand nul ne parvient à comprendre d'où elle vient. Sans doute sortie à l'improviste d'un coffre magique ou d'un passage souterrain que sais-je, toujours est-il qu'elle m'enveloppe doucement, m'endors sournoisement, m'ôte l'envie de faire quoi que ce soit.
Par http://www.electricite-generale-ajelec.fr le Mardi 20 octobre 2015 à 5:40
Quel éclat, cette photo, à l'arrivée de ton blog! On dirait que la vie s'éveille.
Par http://www.particulier-hotel.fr le Samedi 24 octobre 2015 à 3:06
ue ça me semblait tellement plus simple. Pas besoins de signer des autorisations pour photographier dans des écoles où des us
Par http://www.particulier-hotel.fr le Vendredi 18 décembre 2015 à 3:44
Eh bien ! le très peu que l'on voit parait en effet assez impressionnant :)
Par http://www.particulier-hotel.fr le Lundi 25 janvier 2016 à 3:04
Eh bien ! le très peu que l'on voit parait en effet assez impressionnant :)
Par http://www.spaansinterieurbouw.nl le Mardi 15 mars 2016 à 4:38
La mélancolie est envahissante quand nul ne parvient à comprendre d'où elle vient.
Par http://www.assistance76.fr le Mercredi 30 mars 2016 à 5:06
C'est drôlement chouette ce que je fais en ce moment, surtout quand je vais à des spectacles de magie gratuitement.
Par http://www.assistance76.fr le Mercredi 18 mai 2016 à 4:54
nd la plus nostalgique de toutes.
Par https://www.mamserigne.fr le Lundi 30 mai 2016 à 5:01
Il y a des frôlements d'épaule qui retournent le ventre sans qu'on ne comprenne pourquoi.
Par http://www.revedimage.fr le Mercredi 8 juin 2016 à 2:47
De cette lumière qui me rend vivante.
Par http://www.batracien.fr le Mercredi 13 juillet 2016 à 2:54
Coquelicot fatigué
Par Louboutin Pas Cher le Samedi 10 septembre 2016 à 4:19
une poupée prend vie par le simple éclat d'une ampoule bleue et passer à travers un miroir ne pause aucun problème.
Par UGG Pas Cher le Dimanche 18 septembre 2016 à 8:54
Je vois les nuages qui obscurcissent tout.
 

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