Mercredi 26 mai 2010 à 15:55


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Je suis amoureuse de la lumière, amoureuse des reliefs qu'elle créée. De ces vides de ces pleins, de ces creux, de ces bosses, de ces trous, de ces gouffres où il fait bon se plonger. Amoureuse des textures qu'elle fait ressortir, de ces plis dans la peau, de ces frissons imperceptibles, de ces poils qui se dressent et de ces rides qui se dessinent en arabesques. Tout n'est que matière, que l'on façonne avec un astre, une lampe de chevet, un réverbère. C'est tellement fort quand le corps se forme par les ombres, quand le volume se ressent avec ces espaces vides de détails, ces ténèbres intrigants. C'est beau aussi. De percevoir les articulations sous la peau, les os, le squelette, les tendons, d'éprouver toutes ces choses qui vibrent en dessous, de sentir pleinement ce mécanisme invisible qui nous défini. De ressentir le langage qui en ressort, au plus profond de soi, parler avec le corps, les mains, les fossettes, les pupilles, parler du bout des ongles, des cheveux et des lèvres. Amoureuse, amoureuse, amoureuse

De cette lumière qui me rend vivante.
 

Publié par elfeperigourdine

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Mardi 25 mai 2010 à 22:20

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Plus un son, des rires étouffés tout au plus, comme s'il fallait absolument se taire. L'atmosphère s'épaissit d'un coup, on se croirait enfermé dans du coton, de la barbe à papa mais sans le sucre. Quand cela dure, ça en devient presque oppressant, on voudrait se blottir contre quelqu'un mais faute de pouvoir le faire, on se serre soit même dans ses bras. Ce n'est pas facile, il faut les croiser puis s'accrocher aux omoplates derrière, sinon on ne tient pas. On a beau s'agriper à sa propre peau, y enfoncer les ongles, rien n'y fait. Alors on abandonne, on s'abandonne à soi et le pire c'est que ça réconforterai presque.

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Mercredi 19 mai 2010 à 23:40


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A quoi peut-on rattacher son enfance? Quels seront les éléments les plus marquants, quels détails les plus infimes resteront gravés dans nos mémoires? Quel regard porter sur cette partie de notre vie, comment en accepter son effectivité?
Je suis retournée dans mon enfance par le biais du souvenir. Retour sur les lieux du passé, une grande maison familiale qui malgré les années reste intacte. Une nappe à carreaux intemporelle recouvrant la table de la salle à manger, une clé identique pour accéder au balcon. Certains détails attirent toujours mon oeil aujourd'hui, comme cette biche empaillée, posée en vrac dans le garage.

Mon enfance est aussi marquée par les rituels qui rythmaient mes journées. Le porte monnaie, confié pour aller chercher du pain et surtout, la monnaie restante, avec laquelle j'avais le droit d'acheter des bonbons. Les fleurs fraîchement cueuillies dans le jardin et aussitôt mises dans un petit pot en terre cuite, posé en évidence sur la table de la cuisine. Les pommes au sucre de ma grand mère, un met royal, mon quatre heures pendant de nombreux étés.

On ne peut s'empêcher d'être nostalgique en évoquant ce passé aux multiples facettes: regret d'une enfance perdue et mélancolie engendrée par le souvenir de ces doux instants. J'ai parfois envie de me retrouver de nouveau dans la peau de cet enfant, d
e rire, de m'évanouir en pluie de confettis et de m'envoler les poumons gonflés d'hélium.



(ça, c'est mon texte d'introduction...)

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Vendredi 30 avril 2010 à 18:19


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Je suis un ver luisant.
Je brille la nuit, quand personne ne regarde. Je brille en cachette, j'aime en secret et je m'exprime en silence. Je suis renfermée comme un coquillage, je vis à l'intérieur, en moi même, dans mes entrailles, là où ça brûle, le ventre en feu. Je vis pour mon brasier, je vis à travers la flamme que je porte, je vis pour cette lumière pas extraordinaire. Je ne suis pas exceptionnelle ni secrète, je suis juste en manque de mots, en pénurie de phrases. Mes lèvres restent sèches, impossible d'en sortir quoi que ce soit. Un trop plein de ressenti impossible à gérer, un trop plein que moi même je ne comprends pas bien. Un jour on m'a demandé d'exprimer ça, de sortir, juste un peu. Aller, tu commences par la tête, tu verras le reste vient tout seul après.

J'ai dit que le clafoutis aux abricots était mon dessert préféré.

Publié par elfeperigourdine

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Jeudi 29 avril 2010 à 21:58


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J'aime toujours autant ces escapades plus ou moins improvisées, ces tête à tête inopinés, ces rencontres avec les éléments, ces bouffées d'oxygène dans le sang.

"Loire d'un jour, Loire toujours."

Publié par elfeperigourdine

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