Je suis la magicienne ratée, celle qui fait des tours qui n'épatent personne. On me sourie faiblement, poliment, de minuscules sourires qui tirent juste ce qu'il faut le coin des lèvres et c'est tout. L'instant d'après tout retombe, les fossettes, les ridelettes au bord des yeux, les commissures des lèvres. Mes bras aussi. Ils redeviennent ballants, inutiles, simples extrémités le long de mon corps. Ils sont vraiment moches quand ils ne servent à rien. C'est tellement plus joli quand ils s'activent, quand les mains reprennent vie, les doigts s'articulent, les phalanges tressautent, la peau se tire, se plie au rythme des articulations.
C'est un ballet très complexe, une chorégraphie parfaitement ordonnée, maîtrisée, harmonieuse. Ce sont tous ces mouvement précis qui créent de la magie, de la poussière coquelicots, de l'arc-en-ciel de vie.
De la vie.
Léger. Bien écrit. Comme j'aime (: