J'aimerais être un arbre, un saule. Pleureur. Les larmes seraient ma fonction première et je serais belle. Comme une parure de gouttes salées qui m'envelopperait, ferait partie de moi, de mes atours. J'aimerais des racines, pour ne jamais me perdre, être à ma place et m'étendre sous la terre, en cachette sans que personne ne se doute de rien. J'aimerais des feuilles, verte l'été, orange l'automne et morte l'hiver. Être un éternel recommencement, tomber au grès du vent et repousser l'année d'après. J'aimerais vieillir, avoir le tronc qui se creuse, les branches qui se plient, les feuilles qui sèchent. J'aimerais mourir sans tomber, mourir de l'intérieur mais rester debout malgré tout, arbre creux, vide de tout, mais éternel.
J'aimerais être un arbre, un saule. Pleureur.Samedi 30 janvier 2010 à 19:12
Publié par elfeperigourdine
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Commentaires
Par Samedi 30 janvier 2010 à 19:55
le J'aime beaucoup les saules pleureurs... ils sont toujours au bord de l'eau et en été, dorés, ils sont très beaux.
Mais si je devais être un arbre, j'en choisirais peut-être un autre, qui attire les oiseaux et les écureuils...
Jolie photo, joli texte (inspiré par la photo, je suppose...)
Mais si je devais être un arbre, j'en choisirais peut-être un autre, qui attire les oiseaux et les écureuils...
Jolie photo, joli texte (inspiré par la photo, je suppose...)
Par Samedi 30 janvier 2010 à 22:21
le Tu serais un saule pleurer près duquel on viendrait s'asseoir, tu entendrais peut-être quelques lectures à voix haute, pour le plaisir de prononcer les mots, un arbre à qui l'on parlerait peut-être même, que l'on serrerait dans ses bras quand personne ne passe par là, à qui l'on confierait quelques secrets. On te prendrait en photo, on adorerait cette cachette, ce rideau de feuilles que tu offres, on voudrait s'allonger là, le reste du temps.
Par Vendredi 26 février 2010 à 14:57
le c'est si joliment dit! et la photo, à couper le souffle!
Par Jeudi 29 janvier 2015 à 4:53
le emplie d'un Rien trop imposant et de poussières de souvenirs. Le temps de quelques heures se sentir plus vivante que jamais, à cause de la douleur, les entrailles en feu, le temps d'une minute sentir que tout s'échappe, perdre quelque chose de précieux.
Par Vendredi 21 août 2015 à 4:48
le c'est si joliment dit! et la photo, à couper le souffle!
Par Mercredi 30 septembre 2015 à 9:01
le Le temps d'une semaine tenter de réfléchir, dans ses bras sans y parvenir. Le temps de quelques jours perdre Ma sensation, être fantôme, avec une consistance, vide de tout
Par Mardi 20 octobre 2015 à 5:41
le Il y a quelque chose qui me fascine dans certaines de tes mises en scène photographiques.
Par Samedi 24 octobre 2015 à 3:04
le ue ça me semblait tellement plus simple. Pas besoins de signer des autorisations pour photographier dans des écoles où des us
Par Vendredi 18 décembre 2015 à 3:42
le vEh bien ! le très peu que l'on voit parait en effet assez impressionnant :)
Par Lundi 25 janvier 2016 à 3:01
le Eh bien ! le très peu que l'on voit parait en effet assez impressionnant :)
Par Mardi 15 mars 2016 à 4:36
le Je prête attention à des détails futiles, à des creux dans la peau que certains appellent fossettes.
Par Mercredi 30 mars 2016 à 5:05
le C'est drôlement chouette ce que je fais en ce moment, surtout quand je vais à des spectacles de magie gratuitement.
Par Mercredi 18 mai 2016 à 5:00
le nd la plus nostalgique de toutes.
Par Lundi 30 mai 2016 à 5:01
le Je sais désormais que je suis irrécupérable.
Par Mercredi 8 juin 2016 à 2:46
le De cette lumière qui me rend vivante.
Par Mercredi 13 juillet 2016 à 2:52
le Coquelicot fatigué
Par Samedi 10 septembre 2016 à 4:19
le une poupée prend vie par le simple éclat d'une ampoule bleue et passer à travers un miroir ne pause aucun problème.
Par Dimanche 18 septembre 2016 à 8:55
le Là, sur le toit de la cabane.
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J'aime bien le motif. Etre un arbre. Ton texte plein de douceur, mélancolie.