Le temps passe et le reste s'efface. Tu étais beau avant, comme un dieu. Et plus les minutes filent, plus tu perds de l'éclat, tu fonds sur Toi même, te ratatines pour n'être plus qu'une chose minable et sans intérêt. Tu te volatilises dans l'air ambiant, tu étais chaire, tu n'es plus que cendres.
Des cendres noires, noires. Noires.
Comme mes yeux quand j'étais en colère, tu te rappelles? Bien sûr, ça ne s'oublie pas. Les mots qui blessent, les mots qui tuent, déchirent les entrailles, te clouent au sol, réduit à néant. Toutes ces phrases comme vomies à ta figure, ce trop plein qui déborde, la sensation de malaise et tes larmes, sans fin.
Enfin.
Elle éternue,balaie d'un geste de la main la poussière accrochée à son épaule et sourit. Elle est légère maintenant, et libre. Elle s'enfuit en courant, part en éclat de rire et tourne au coin de la rue.