L'errance, encore et toujours. S'allonger à même le sol, fermer les yeux et se laisser envelopper par la musique. Le carrelage est froid et mon corps glacé mais je ne bouge pas. Les violons ne jouent que pour moi, j'en tremble et me prends moi même dans mes bras. Mon coeur éclate en morceau sous ces notes et s'éparpille dans toute la pièce, j'explose littéralement en sanglots désordonnés, je me répands sur ces carreaux trop réguliers, je fonds, je perds contrôle. Je voudrais qu'un inconnu me dépose un pull sur les épaules, il serait vert et en laine. Mais il n'y a que le silence, le vide et l'ennui derrière les notes.
Alors je garde les yeux fermés, frissonne une dernière fois et oublie le reste.