L'absence. Ton absence. Tu sais, ça me fait des trous dans l'intérieur, c'est pas que ça fait mal, ça fait drôle plutôt. C'est étrange de ne pas être entière, d'avoir des bouts qui manquent, des bouts de l'intérieur, des bouts abstraits, j'ai un vide de complicité, de douceur, de pétillance, d'étincelle. Ça me fait des trous énormes au final, des gouffres, des plaies béantes. Et moi, j'essaie de les combler comme une folle. Je les comble avec le soleil qui brille tellement fort là haut, avec l'écume des vagues, avec des sourires, des bonbons à la violette, des chaussures usées, des carnets de voyage, des images d'un autre temps. Je prends tout ce qui est beau et fort, les musiques, les sons, les films, les histoires les dessins.
Quand j'ai fini, quand je suis épuisée, quand les larmes me montent aux yeux je me rends compte qu'il y a de nouveaux trous, qu'ils sont innombrables, plus profonds que jamais. Alors je pars en courant pour échapper au temps.
Je vais tout justement poster un article, l'article qui dit que mon petit bonheur à moi chaque matin c'est les oiseaux et les petits vieux dans un parc. Mais bientôt ils ne seront plus là. Il faut toujours faire preuve d'imagination pour combler de nouveau.
Bon courage.