"Mademoiselle paresse à Paris,
Elle traine, elle pérégrine..."
Cette chanson de Bénabar c'est un peu l'état dans lequel elle se trouve ces derniers temps.
Elle traine, fait le tour des pièces de la maison, s'attarde un instant sur des détails sans aucun intérêt.
Ses pieds nus entrent en contact avec le carrelage froid de la cuisine.
Un chocolat chaud? oui pourquoi pas.
Elle aime le contraste de la froideur du carrelage sous ses pieds avec la chaleur réconfortante de la tasse entre ses mains.
Elle prend son temps parce qu'elle aime ça, ne rien faire mais le faire quand même.
Elle s'appuie contre le radiateur, regarde par la fenêtre.
Le contact avec le métal lui brûle les cuisses mais elle ne s'en dégage pas.
La vitre est pleine de buée à cause de son souffle régulier.
Il faudra la laver, mais qu'importe, sa chambre n'est pas un exemple de propreté extrême.
Parce qu'elle ne fait rien, mais le fait jusqu'au bout.
Le téléphone sonne.
Elle y va, décroche et répond.
C'est Papi.
Il lui parle, elle l'écoute, répond par monosyllabes.
Il est content de pouvoir parler même si son auditrice est peu bavarde.
Elle attend patiemment qu'il se soit rassasié de mots, de phrases, de conversation, elle attend qu'il ait finit, et n'ose pas l'interrompre, surtout pas, il semble si bien parti...
Son grand père raccroche, content d'avoir pu parler à sa petite fille, il serait même fier d'elle.
Cela ne l'étonne pas, elle n'a rien fait.
Et c'est ce qu'elle fait le mieux...
( puis ton texte ... ) Magnifique.