Une fête de fin d'année qui sentait bon Noël et la bonne humeur.
Un avant goût de sapin, de guirlandes et de chocolats donneurs d'indigestion.
Une ambiance chaleureuse, gaie, un peu comme un tableau avec beaucoup de couleurs vives.
Un tableau avec du jaune vif en grande quantité, du rouge et de l'orange.
Un peu de vert pale pour atténuer le tout et modérer la joie explosive qui régnait.
Et dans le coin, une touche de peinture que personne ne remarquait.
Une ombre au tableau on pourrait dire.
Une ombre trop petite pour qu'on la remarque réellement, mais une ombre suffisament grande pour exister.
Cette ombre c'était cette fille, qui semblait indifférente à ce qui se passait autour d'elle.
Elle avait le regard vide, semblait s'ennuyer.
Une aura brillait autour d'elle, il y avait comme une sorte de champ magnétique qui la protégeait des autres.
Elle contemplait cette toile, d'un noir profond, toile immense qui se dressait devant elle.
La jeune fille saisi un crayon blanc de sa main droite, et commença à dessiner.
Un dessin qui n'avait rien d'extraordinaire, certes, mais qui représentait beaucoup pour moi.
Ce dessin c'était une manière de passer le temps, en dessinant la première chose qui lui passait par la tête, une manière aussi de dire "oui, j'existe, malgré ma présence muette et insignifiante".
Une manière de laisser une trace, une empreinte, la preuve que oui, elle était bien présente ce jour là.
Elle a posé le crayon, une sonnerie à retenti.
Tous sont partis, avec empressement.
Elle s'est mêlée à ce flot dense et opaque, s'y est engouffrée, n'a fait plus qu'un avec lui.
Elle est redevenue anonyme en un instant, simple silhouette de passage dans cet océan d'humains.
Seul restait cet oeil, fruit de son travail, tracé sur cette toile noire.
Une main inconnue pris un chiffon, le passa sur le dessin, qui en quelques secondes ne fut plus.
C'était donc vrai.
Les ombres ne sont pas faites pour exister.
Dommage...
En espérant que tu vas quand même bien malgré ce nouvelle article ;)